La performance énergétique du bâtiment est un critère de plus en plus important aux yeux des candidats acheteurs. Découvrez les implications pour la vente d'un bien immobilier énergivore.
Même si le Belge était déjà conscient de l’impact d’un logement correctement isolé sur sa facture énergétique, on sent aujourd’hui que cette donnée prend davantage d’importance au moment même d’acheter son habitation.
Source: L’Echo
Intérêt croissant pour la performance énergétique
Les agents immobiliers observent globalement un intérêt grandissant de la part des candidats-acquéreurs pour les qualités énergétiques des logements lors de leurs recherches.
"Les candidats veulent désormais connaître rapidement la PEB afin de se faire une idée des consommations et surtout chiffrer les éventuels travaux à prévoir pour atteindre un meilleur score énergétique",
Attention toutefois, un logement avec un mauvais PEB n’est pas toujours (uniquement) synonyme de piètres performances énergétiques. En l’absence de “preuve” quant à la réalisation de travaux venant améliorer celle-ci, le certificateur devra considérer qu’ils sont inexistants. D’où l’importance d’un bon DIU :
Dossier d’intervention ultérieure, c'est-à-dire un dossier reprenant tous les travaux qui ont été effectués, idéalement depuis la construction de l’habitation, qu’il s’agisse d’un entretien, d’une réparation ou encore d’un remplacement ou d’un démontage de certaines installations, ndlr).
Pour ces biens, il sera alors judicieux d’inclure les consommations réelles en plus de la PEB.
Vers une décote des biens énergivores ?
Cet intérêt croissant des candidats acquéreur envers le score PEB a bien entendu un impact sur la valeur des biens immobiliers : l'écart de prix se creuse entre les maisons et appartements présentant un bon score PEB et les biens énergivores.
Certains agents s’attendent donc à ce que cette tendance s’accentue à l’avenir avec une croissance des prix plus forte pour les biens neufs ou correctement rénovés et isolés… et un désintérêt pour les biens dont le score énergétique n’est pas optimal (à l’exception des biens dits “à rénover”, et/ou possédant, eux, le charme de l’ancien). Et qui dit peu d’intérêt et de visite, dit davantage de marge de négociation du prix pour le ou les candidats, compte tenu des travaux qui l’attendent.
Les stratégies à adopter pour la vente
Afin de contrecarrer de trop grosses négociations du prix, le propriétaire qui vend un bien dit “énergivore” peut entamer certaines démarches.
Un audit, des devis ?
La première option consiste à constituer un dossier le plus complet possible pour la vente, notamment avec l’aide d’un agent immobilier.
Vous pouvez éventuellement réaliser un audit énergétique de votre maison ou appartement par un certificateur agréé. Cela vous permettra de donner aux visiteurs une vision claire des travaux nécessaires et des coûts engendrés.
Plus le potentiel acheteur en sait au moment de la visite, moins il sera en mesure de négocier, car le prix correspondra à la valeur du marché.
"Le propriétaire peut aussi réaliser un audit de sa maison, à remettre aux visiteurs, et reprenant, les travaux à effectuer en vue d’améliorer les performances énergétiques du bien, voire même chiffrer à l’aide d’un entrepreneur le coût de certains travaux en remettant des devis, en allant plus loin dans l’analyse des travaux à prévoir" , indique encore Jonathan Pham.
Rénover en partie ?
Une autre solution pourrait être de rénover partiellement votre habitation. Néanmoins, cette option est rarement choisie par les propriétaires, d’une part parce qu’ils n’ont pas toujours envie de s’engager dans des travaux de cette envergure. D’autre part, parce que le retour sur investissement ne vaut pas toujours l’effort consacré.
Autrement dit, l'énergie et l’argent investi ne seront pas forcément récupérés au moment de la vente. D’où l’importance de se faire conseiller par un professionnel de l’immobilier qui saura vous orienter sur la pertinence d’entreprendre (ou non) pareil travaux.
Ainsi, on considère qu’il faudra respecter un certain ordre, permettant ainsi d’améliorer la classification énergétique du bien.
"On commence toujours par l’isolation du toit, car c’est à cet endroit que la déperdition de chaleur est la plus élevée. Le retour sur investissement est alors très rapide, on l’estime d’environ 3 ans. Ensuite, on isole la façade arrière, car en ville, il n’est pas évident d’isoler une façade avant, puis on passe aux châssis et à la ventilation”.
Difficile toutefois de généraliser tant ce questionnement doit être abordé au cas par cas. Reste que, la plupart du temps, la rénovation est loin de s'imposer pour réussir une vente. C'est surtout la propreté du bien et la qualité de son entretien, de sa mise en valeur et de sa présentation qui feront la différence.
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